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[ Elle imagine que le monde existe. ]
11 juin 2007

Quand on faisait les 400 coups, c'est toujours

Joke

Quand on faisait les 400 coups, c'est toujours moi qui les prenais, evidemment ça fait beaucoup.

On est resté là, dans la voiture à vendre, en stationnement sur un trottoire, et on a écouté chaque chanson. C'était la voix de mon père qui sortait de l'auto-radio, et ça délenchait des choses, c'était certain. Alors on a parlé de lui. Je veux dire, vraiment. Et ca n'était pas arrivé depuis.. Ca n'était jamais arrivé. Maman a sourie, et elle a dit Tu sais, il y a une chose qui me rend heureuse. Elle a dit, ces chansons c'est par moi et pour moi qu'il les a écrites. Elle a sourie encore, et je ne m'étais jamais rendu compte à quel point son histoire était triste. J'ai dis, Tu n'arretera jamais de l'aimer, n'est-ce pas? Et elle n'a rien répondu, elle a simplement sourie. On s'est moqué de lui et de son foutu Dieu, on l'a taquiné comme s'il était là, on s'est replongé un peu dans le passé, aprés toutes ces années passées à parler de ce qui faisait de mon père un salaud, on s'est enfin décidé, on a parlé de ce qui faisait de lui un héros. Je me suis rendu compte que j'allais finir comme ça, moi aussi. Dans une trentaine d'année, je serais sans aucun doute eperduement amoureuse de quelqu'un qui ne m'aimera pas, et je... C'est un peu triste, mais à quoi bon. C'est un peu comme une malediction, nous ne sommes pas une famille faite pour l'amour ou pour la vie à deux. Nous sommes une famille de galère.

Je suis un peu en colère aprés le destin. J'aimerais en vouloir à quelqu'un de plus précis, quelqu'un en particulier, parce que tout de même, je trouve ça louche, que tout me glisse entre les doigts comme ça. Mais ça n'est pas si grave, je n'ai besoin de personne. Je ne veux plus dependre de qui que ce soit, là, comme ça. Il fait bon, et je traine ma migraine de rue en rue, frappant parfois ma tête contre un lampadaire, jetant parfois mon sourire vers le ciel, croisant quelques regards connus.

Les mots m'éclatent entre les reins, j'ai un peu mal. Zet me parle de la Petite Haine qui se cache juste ici, elle dit qu'un jour je vais exploser, que je suis pleine de mots retenus et qu'elle aiemrait assister à l'explosion. Je ne comprends pas trop. Elle dit : Tu te fais baiser. Tu n'arrètes pas de te faire baiser, et tu n'essaye même pas de te venger. Je ne réponds pas, parce qu'elle a raison et que ça me ronge le bide, comme une taupe qui creuse sa gallerie. Milo me rend dingue, d'amour et de haine, est-ce que c'est le moment? Oui, c'est le moment, mon traitement de substitution, c'est maintenant que j'en ai besoin. Vicompte dit qu'on en parle plus, que ça ne mène à rien, alors on en parle plus, je suis dépassée. Alors je gribouille, je ne fais plus que ça. Pour la première fois de ma vie on accorde une valeur réelle à ce que je fais, une valeur concrète, financière. J'apprécie la situation, aussi compliquée soit-elle à gerer. Maman a acheté du gel douche au caramel et je vais vous dire un truc : C'est un orgasme pour l'odorat. Sur ce, bien le Bonsoir.

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Commentaires
N
'Euh, est-ce qu'il..<br /> _Oui, mettez-vous là-haut. Je surveille.'
P
J'espère que tu aura encore beaucoup de gel douche au caramel.<br /> C'est dit.
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