Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
[ Elle imagine que le monde existe. ]
24 juillet 2007

Ah si j'étais aux Etats-Unis. J'pourrais m'acheter un beau fusil.

tatoo

Il suffit d'accelerer la cadence. De vivre à en crever, tellement vite qu'on a même plus le temps de se demander si : Ca va? Il suffit d'accélérer la cadence. Partir, revenir, partir, à l'infini. La petite voiture rouge, et mes eternels compagnons de voyage. Tu prends toute la place, passe-moi le feu, tourne à gauche, l'autre gauche, on est jamais trop aidés dans la vie [Faire la liaison si volonté de rigoler]. Et profiter de mes dernières heures, mes derniers jours d'insouciance, sentir au fond de son ventre un malaise qui dit à chaque fois que bientôt, ça sera pire et sans retour. Quelque chose que je n'arrive pas encore à cerner mais qui me guette. Alors je savoure, les nuits dans les duvets, la jeunesse qui se consumme en poésie, la beauté de chaque geste et de l'union. Retrouver un morceau de famille qui parfois, s'effrite. Retrouver la frangine, cracher le morceau. Pleurer face à son absence de sourire, sa deception trop mal dissimulée, son etonnement glacial. Encaisser les coups. Passer au suivant. Etre le feu pour ne pas bruler, être le feu. Croire en cette partie de moi qui n'existe pas mais qui, si elle existait, déchirerait sa race à mort. Cette partie pirate au cheveux rouges, ce Moi qui refuse de s'accomplir à l'interieur, qui fait sa vie ailleurs. Chercher les frontières du réel, perdue dans le noir entre ici et nulle-part, se demander. Serrer sa main dans la mienne pour me sentir pousser des ailes, écouter les gens parler de notre Histoire comme d'un nouveau concept, d'originalité ou de je ne sais quoi. Et je me surprend à répondre Amour à tous ceux qui demandent Pourquoi? Les choses vont vite, s'entassent, se precipitent, je n'ai pas le temps de cerner. Le Vicompte à casé deux lignes au beau milieu de mes pages. N'en déplaise au destin et à tous nos possibles. Je souris parce que pour une fois, le generique final me convient. Au suivant. Je me tasse, je m'enfonce en lisant ses putains de mots comme un bouquet de ronces : Bilan d'une année baclée, d'un echec social. J'ai envie d'un seconde chance. Envie d'un petit navire qui m'abriterait de la pluie, avec des choses jolies et des murs propres, envie d'avoir de belles serviettes de bain qui seraient pas toutes bouffées par la décoloration, envie d'avoir une place pour chaque chose. Je ne parle pas d'un meublé Ikéa avec option ennui, simplement envie de m'en sortir. Et si j'y arrivais? Ah si j'étais aux Etats-Unis, j'poourrais m'acheter un beau fusil, et faire peter la tête de tous ceux que j'ai eu au jury.

Oui mais stop. Arrète un peu, pose ton idiot de cerveau sur tes genoux et regarde. Il y a le soleil qui danse avec la pluie, il y a les aiguilles qui sont rentré dans ma peau, assassinant mes phobies en faisant naître une étoile. Il y a Romeow, et l'orage qui éclate au dessus de sa petite voiture. Nos deux silhouettes dans la pénombre, qui se disent enfin tout, qui se retrouvent en secret. Et cette façon qu'on a, de pas finir nos phrases. De ne jamais se mentir, ni se forcer, quitte à laisser parfois le silence nous envahir. Il y a tous ces sourires et ces envies d'avenir, il y a que putain. Putain on veux aller loin, alors barrez-vous, ravalez vos sens interdits et vos impasses, a force de se prendre des murs dans la gueule on finira par les détruire. J'éspère.

Publicité
Commentaires
P
Non mais tu verras Keeps c'est une douleur.. Interessante ! Mais j'avoue des fois.. akukuku ! Mais sinon ouais, vazi ! Fais toi tatouer une petite planete Terre, avec un ptit point d'interrogation à côté. Ca t'irais bien.
N
J'aimerais bien entendre les bruits marrants que tu sortirais si tu te faisais tatouer :D
K
Tu resumes bien ma situation Merci :x<br /> <br /> <br /> Dis donc jserais tenter de m'faire un tatouage rien que pour voir si j'en suis capable!
F
oh, une étoile pirate des mers!
N
Prends tes deux mains et compte.<br /> Compte les murs.<br /> Compte tous ceux que tu as déjà explosés.<br /> Compte tous ceux contre lesquelles tu t'es assise, le temps de fumer une clope, et de repartir.<br /> Compte les murs.<br /> Compte les sourires, et prend la mienne en plus, pour qu'il y ait assez de place.<br /> Fais le bilan.<br /> Compte les possibilités.<br /> Compte les fenêtres ouvertes, sur ces murs.<br /> Et rappelle-toi.<br /> Tu es toujours debout.
Publicité
Publicité