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[ Elle imagine que le monde existe. ]
14 octobre 2007

La couleur de mes pompes.

la_couleur_de_mes_pompes

La couleur de mes ongles, la couleur de mes cheveux, de ma vie peut-être, bon. Orange. Ca ne veut rien dire mais j'arrive ainsi à cerner cette courte période de ma vie qu'est le présent, la période orange, et elle va durer. Le présent va durer. Même si tout semble un peu de travers, même si des fois ça fait chier sans qu'on sache pourquoi. Je me fais vieux loup de mer solitaire dans ma cabine en bois ma chambre sous les toits. Il y a le monde d'un côté, la balançoire de l'autre, j'y passe des nuits à rêvasser, des journer à écrire ou à gribouiller. L'encens s'y consumme sans arret les clopes s'y fument à longueur de journée. On y boit toujours du thé. Peu importe l'endroit. Keeps sourit doucement dans la pièce d'à côté, on glande sous la couette on fume on parle, on pose des questions sur l'origine du monde et sur ces trucs qui se  passent sans qu'on sache vraiment. Puis on est bien, là, sous le soleil qui traverse le toit qui éclaire la fumée qui s'évade de nos doigts. Comme avant, il y a longtemps, exactement comme avant. Alors tout est possible. Moi je décide de tuer mes remords je regarde les gens je me dis que tout le monde se permet tout, pourquoi pas moi. Je décide de m'en foutre, de me laisser pousser les envies et de ne plus, me torturer. J'assimile des données, des gens qui viennent, qui partent, des sourires qui flottent joliement comme des bulles et qui parfois, éclatent. Rien n'est grave, et tout va bien. Et j'apprécie de vous revoir et c'est simplement ça et tant pis si des fois, je gère pas. Je ne suis peut-être pas, ce qu'on attend de moi, mais. Lève toi et marche, je ne suis pas. C'est simplement bien, de se croiser comme ça, faut pas chercher plus loin, pas se rentrer dans la tête avec les doigts. Les choses changent bien et puis quoi? Regarde nous, on vaut mieux que ça. Allez fais un sourire pour voir? Voilà. On est bien, là. Le Fou fait comme une voix Off dans ma tête, bientôt tu te materialises bientôt t'arrète de pencher comme la tour de pise, bientôt tes yeux bientot tes bras, et je me coulerais dans le mouvement du moment, à savoir être deux et être contents, quoi, t'es pas content? D'accord j'arrète, Keeps se foutra bien de moi quand j'aurais ta silhouette entre les doigts et que je pourrais plus m'en décoller parce que putain, tu seras Là. C'est dimanche. On s'est reveillé avec Keeps, mes pieds à sa tête et ma tête à ses pieds, le gros chat sur la couette enroulée, un rayon de soleil un paquet de clopes qui trainent. On se sourit ensommeillé, la vie, la vraie. On mange des biscuits et on boit du lait, on se souvient on rie, on a rien à faire on est pas pressé. Et le temps nous sépare encore qu'est-ce que ça peut bien faire, on se retrouvera toujours là comme ça et ça au moins, ça ne changera pas. Tiens, une certitude, c'est la saison. Ca fait du bien. J'ai des tas de trains à prendre encore, et parait que le Magicien vire de bord, parait qu'il va débarquer là bientôt peut-être que j'y verrais clair, il me racontera des histoires de bateau et je le croierais aveuglement comme je l'ai toujours fais, à tort ou à raison, on s'en fout, au fond. Peut-être que j'aurais des réponses et puis des questions. Regarde il fait beau, on écoute du skin-head reggae on savait même pas que ça existait, bon, on rigole. On est bien hein putain? On est là on fout rien. On est bien, hein, putain. Et puis on laisse le temps couler à quoi bon le voir dérailler, on pourrait peut-être, je sais pas moi, respirer. J'ai plein d'histoires à vous raconter, faudrait que je vous parle de la petite pute des Beaux Arts et de ma petite haine, et de combien j'ai envie de lui écraser ma clope entre les deux yeux, puisqu'elle a du yop vanille dans la crâne et que vraiment, pute. Faudrait que je vous parle de l'Afrique qui m'appelle et que je vais bientôt frôler, avec Raël à mes côtés, pour de vrai. Faudrait que je vous parle du monde qu'est immense et de ce piège étrange qu'est le cycle scolaire la maison les vacances, faudrait que je vous dise un jour, bien haut bien fort, que de toutes façons la vie aura tort, que j'veux pas me faire baiser comme ça, que moi je vais partir que de ma vie je ne veux faire que ça. Faudra que j'vous raconte, comment on se sent quand on dit Je t'aime et qu'on y croit de tout son coeur et que ça fait même pas peur, et qu'à côté de ça, on fonce droit dans le mur theière entre les bras. Ouais faudra vous raconter ça. Un jour. Mais là, café, clope, et révalités.

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Commentaires
U
We don't need another hero<br /> We don't need to know the way home<br /> All we want is life beyond thunderdome
J
Mille-Pourpre, Onéa, Pomme...Des mondes qui n'en forment en vérité qu'un seul. Seul change ses habitants. Et encore..Donc normal que des choses se rapprochent. Je n'ai qu'à laissé aller mon imagination.Je comprend ce que tu veux dire par créer un monde seul.<br /> Parfois on se dit qu'un monde, ça peut pas crever, que ça survis à tout, même au pire. Que rien peut le remplaçer. Que si tout va mal,ça au moins ça reste. Et on se rend compte.<br /> Que oui ça crève, que oui c'est remplaçable, que non ça ne reste pas.<br /> Et aujourd'hui Pomme agonise alors que pour la première fois de ma vie, je m'étais essayé à dessiner une pomme et des personnages. Et puis imaginer d'autres histoires. Croyant que. Pauvre fou ? Pauvre naif ? Les deux ? <br /> Aujourdh'ui je suis en train de créer une Réalité et je me sens pousser des ailes.<br /> Tu me raconteras Mille-Pourpre, et je fermerai les yeux. Pour mieux voir.
P
Merci Jin. Tu vois, c'est pour éviter ça, que j'ai créé Mille-Pourpre toute seule, sans personne. Au moins comme ça, le monde peut bien crever. Les choses que tu réinventes s'approchent presque parfois, de ma réalité et de ce qu'est Mille-Pourpre, même si il y a plein de choses qui diffèrent mais ça, je te raconterais. Sinon comme toujours, t'as vraiment une bonne plume. A bientôt.
J
Oh et puis tiens, je ne sais pas où te l'envoyer.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Ce matin là, maman avait des ailes d'un bleu-vert brillant, celles que je préférais. Ce qui était bon signe généralement. Finalement, peut-être que cette journée dans Mille-Pourpre ne se présentait pas si mal. <br /> Il faut dire qu'elle avait mal commençé : Un cauchemard de noyade m'avait empêcher de retrouver le sommeil durant une bonne heure, et je m'étais levée du lit nauséeuse et de mauvaise humeur.<br /> Cerise sur le gateau, j'étais en retard pour les cours. <br /> _ Il faudrait que tu te dépeches de finir ton petit-déjeuner Aglaé, tu ne va jamais arriver à temps pour tes cours.<br /> Je m'apelle Plum. Pas Aglaé. Il faudrait qu'elle le comprenne un jour, mais avec elle la cause était déjà discutée et entendue. Elle n'en démordrait pas.<br /> _ M'man, je sais..Il n'y a pas le feu. <br /> _ Ah et au fait, ton amie Anne-Marie a apellé pour que tu passes la chercher, elle m'a vaguement parlé d'une noyade..Je n'ai pas tout compris.<br /> Une noyade...Elle aussi ? Aurait-elle fait le même cauchemard que moi ? Ce n'était pas le genre d' Anka-Meryn de s'inquiéter pour un simple rêve..Contrairement à moi.<br /> Malheureusement, j'étais déjà très en retard et je devais me depêcher d'y aller.<br /> Le temps de prendre ma veste et mon cartable et j'étais dehors.<br /> A Mille-Pourpre.<br /> Le ciel orangé était constellé d'oiseaux de feu qui laissaient des sillons de fumées qui se rejoignaient pour former des mots ou des phrases qui m'était directement adressées. <br /> Les rues étaient bordées d'arbres millénaires aux troncs noueux et de chapiteaux immenses dréssés ici et là, au hasard, car l'ordre n'a pas de place à Mille-Pourpre.<br /> Les maisons ne respectaient aucune architecture, ni aucune loi de la nature. Toits tournés vers le bas, murs tordus dans des angles impossibles peints dans des couleurs inventées pour l'occasion, les maisons de Mille-pourpre étaient à l'image de tout le reste : indisciplinées.<br /> Mais le plus important, c'était les habitants. <br /> Bariolés, peinturlurés, déguisés, acrobates et cracheurs de feu, jongleurs et tout le Petit Peuple, des fées aux ogres, nains et lutins, tous me saluait au passage, se bousculaient pour m'embrasser et me souhaiter une bonne journée.<br /> Pourtant, une curieuse appréhension me serrait le ventre à m'en faire mal. <br /> J'accélerai le pas.<br /> Le collège n'était plus très loin, je pouvais discerner ses hautes tours argentées et imposantes.<br /> En arrivant dans la salle de classe, je regardais directement vers la place d'Anka-Meryn, pour constater son absence. Tant pis, elle ne tarderait pas à arriver. <br /> Les cours se déroulèrent normalement, c'est à dire dans l'ennui le plus total, jusqu'à ce qu'un jeune homme qui était suveillant vint chuchoter longuement à l'oreille de Mme Lomi, notre institutrice.<br /> Mme Lomi nous regarda alors longuement et se racla la gorge une fois, puis une deuxième fois, plus violemment. Comme quelqu'un qui s'apprête à dire une chose à contrecoeur.<br /> _ Bon, écoutez moi, votre camarade Anne-Marie à été renversé par une voiture en venant par ici, elle est..<br /> Je me levai en faisant tomber ma chaise en arrière :<br /> _ Non ! Taisez vous ! S'il vous plait ne continuez plus, car si vous le dites alors..Alors...Ca deviendra réel. La réalité, gardez la pour vous. <br /> _ Il faut accepter la réalité Aglaé, je sais que c'est dur à entendre mais Anne-Marie-<br /> _ Elle s'apellait Anka-Meryn ! <br /> Je venais d'employer le passé. Des larmes de rage et d'impuissance coulèrent sur mes joues et je tremblais des pieds à la tête.<br /> Je sentais le poid des regards des autres élèves peser sur moi. Certains semblaient choqués par la <br /> nouvelle, d'autres pleuraient ouvertement.<br /> Je ne pouvais plus rester là.<br /> Je pris la direction de la sortie et personne n'essaya de m'arrêter.<br /> Je savais où je voulais aller. <br /> Où je devais aller.<br /> Alors que je courrais vers le Square d' Eté, je sentis Mille-Pourpre traversé par une onde de tristesse et de desespoir. Tout autour de moi, tout se desagrégeait, fondait, disparaissait, inéluctablement.<br /> Je devais me depêcher si je voulais arriver à temps.<br /> Le Square d' Eté était le plus grand parc d'attraction de tout Mille-Pourpre, il était bordé par une forêt et un lac immense.<br /> C'était là, au bord des rives de ce lac, que moi et Anka-Méryn avions imaginé pour la première fois Mille-Pourpre. <br /> Là que Mille-Pourpre à été crée.<br /> Là que Mille-Pourpre était devenu notre Réalité.<br /> Et aujourdh'ui, tout disparaissait. <br /> Le parc d'attraction se démantibulait, se disloquait, se démontait, sous mes yeux, sans que je ne puisses rien faire.<br /> Sans Anka-Meryn, les fondations de Mille-Pourpre se brisaient en mille morceaux.<br /> Ce monde, nous l'avions crée à deux, il ne pouvait subsister sans l'une d'entre nous.<br /> Je savais ce qu'il me restait à faire.<br /> Je me déshabillai lentement, car plus rien ne pressait maintenant.<br /> Puis je suis entrée dans l'eau froide.<br /> Et je me suis avançée, toujours lentement.<br /> Jusqu'à perdre pied.<br /> Mes dernières pensées allèrent vers Anka-Meryn, qui m'avait dit un jour : " Mille-Pourpre a besoin de nous, aucun monde n'existe seul, nous sommes Mille-Pourpre, tu le sais, hein Plum ? "<br /> L'eau s'infiltra dans mes narines, puis ma bouche.<br /> Dans le ciel, les oiseaux de feu explosèrent dans une pluie de cendres et de mots.<br /> Je fermai les yeux et...<br /> <br /> _ Ah et au fait, ton amie Anne-Marie a apellé pour que tu passes la chercher, elle m'a vaguement parlé d'une noyade..Je n'ai pas tout compris.<br /> J'étais chez moi, devant un bol de corn-flakes à demi-entamé.<br /> Un frisson parcouru tout mon corps.<br /> Je courrus vers le téléphone.<br /> Je fis le numéro que je connaissais par coeur.<br /> Elle décrocha avant la première sonnerie.<br /> " Anka-Meryn ?"<br /> _ Je t'attends.<br /> _ J'arrive.
J
Magicien moi ? <br /> Je me suis fais bouffé par le lapin à l'intérieur du chapeau.<br /> Des histoires de bateau ?<br /> Si ce n'était que ça, des histoires, alors je n'aurai plus aucun but. Crois moi, j'en ai déjà assez raconté comme ça..Cette fois-ci je ne rêve plus, j'agis. <br /> Questions, réponses ?<br /> Oui, ça sera plus clair,des deux cotés, enfin. <br /> A vendredi Plum
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