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[ Elle imagine que le monde existe. ]
29 octobre 2007

Schématisés.

sch_ma_quotidien

J'en sais rien. Raconte-moi. Fais un schéma. Quelque chose.

Et dis moi, c'est comment d'arreter de vivre. Toi qu'est revenu de l'autre monde, raconte moi. Et dis moi, c'est quoi le buisness, et les armes les plus belles raconte moi, c'est lesquelles? Et comment on fait, pour être le Patron? Bon. Alors, des projets pour l'avenir? On braque une banque et on se tire. L'hexagone c'est trop petit, on manque d'air tu vois ici. Tiens raconte moi la nuit. Les ruelles sombres. Et toi qui sait ce que c'est : Ca fait quoi un flingue sur la tempe, comment on fait crier les ombres?

Raconte au milieu de la nuit, t'as le droit de pleurer. Aprés tout c'est ta vie, ce truc déchiré qui rougit. T'as le droit de pleurer mais, dis moi comment c'était toutes ces années?

Et j'veux qu'on traine la vie, comme moi elle m'a trainé, et j'veux trainer la vie, dans la boue et sur les rochers. Tu voudras bien? Je voudrais bien. Fais gaffe, t'as le poing serré, fais gaffe je crois que tu t'es reveillé. Et j'veux qu'on traine la vie comme elle nous a trainé. Y'a mille façons de se venger.

Les nuits bleues, des types en noirs, avec leurs capuches, leurs rasoirs, leurs putains de regard. Cousins, cousines, mafieux, buisness, les enfants du bitume ont les neurones noyés par l'amertume. Apprends moi à être un gangster.

Une seule devise : Ferme ta gueule.©

On aurait des flingues gros comme le bras, des étoiles d'argent gravés dans le métal froid. Apprend moi.

La fée Clochette a siroté tous les cachets, j'veux plus imaginer. Et j'veux trainer la vie, comme moi elle m'a trainé. Et je supporte pas, de pas avoir le choix. La Fée Clochette aurait donc replongé, j'suis fatiguée. Les vies autours de moi tu vois, se brisent en deux comme des coquilles d'oeufs, le blanc d'un côté et le jaune de l'autre, mais la vie. C'est pas du gateau. Et je ne suis toujours pas, un super héros.


Mais tu vois rien n'est perdu. Même si on a un peu tous l'impression de se perdre de vue. Tout n'est pas perdu. J'croise Loubard au coin d'une rue, vu que c'est un peu là qu'il est. A la rue. J'croise des sourires qui veulent y croire, qui donnent espoir. Je crois que la poésie peut encore surgir du brouillard. -La poésie, c'est quoi ce truc? C'est comme une moto qui vient fendre la nuit. -Ah dans ce cas, j'y crois oui. Et ça roule à combien dis moi, la poésie?

Voilà. Les filles et les garçons, les mystères qui tournent en rond, et ceux qui filent leurs corps, avant d'filer leurs noms. On regarde tout ça. La Morsure a posé sa négation dans mes phrases, a donné des rêgles à notre jeu, des pronoms posssifs devant chaque enjeu. J'ai baissé les yeux. Je crois à l'absurde et au surréalisme. Pas de sacrifice pour le reste, pas de pitié pour les peurs tenues en laisse. La peur aux trousses, ouais, jette un oeil derrière toi. Et ensuite on verra.

Moi j'ai serré les poings, affuté mon sourire. Moi je jure que demain, c'est ni comme aujourd'hui ni pire. J'allume une clope, je me pose sur le canapé. Je regarde le globe, tourner. Et on trainera la vie, comme elle nous a trainé.




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Commentaires
M
Trainer la vie caché derrière l'ombre immense et sombre d'un rêve.<br /> Dadidamdum.<br /> <br /> Moi, j'dis bravo.Puis rien.
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