Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
[ Elle imagine que le monde existe. ]
22 août 2007

Alice and Him.

Cop_of_tea

D'abord, ça n'est pas vraiment facile de reprendre la plume. Mais je vais essayer.

Petit Prince est parti aujourd'hui, sa silhouette décousue, son grand chapeau et ses grosses chaussures se sont faites avalé par un escalator, ensuite je n'ai pas vu. Le chapelier laisse la petite Alice sur le quai.

Je m'étais pourtant habitué. A rentrer épuisée pour le trouver là, sirotant sa bière sur la terasse. Je m'étais habitué à nos dialogues quotidiens, à l'écouter parler de son amoureux, de la vie, de nous, du doute et de l'acquis. Je m'étais habitué au petit joint du matin, aux petits joints du soir. A ce cocon stérile qui nous avait englouti, loin du monde réel, à notre quotidien pantouflard.

Et puis Madame est de retour. Madame qui dit me connaitre, comme si elle m'avait faite. Madame qui dit, Il faut que tu grandisses. Et qui le repète, encore, et encore, jusqu'à ce que. Parce qu'au fond, j'agaçais beaucoup Madame, et qu'elle me le rend bien. Parce qu'au fond, c'est un combat subtile, qui dure depuis des années, et qui ronronne encore dans le fond de nos ventre. La petite haine.

A l'Hopital il n'y a rien qui change. Simplement cette atmosphère, qui me colle au corps quand j'y entre, quand j'en sors, qui vient me reveiller quand je dors. Tous ces secrets à garder, toutes ces vies gachées. L'odeur de la folie, qui s'accroche à ma peau. Et celle de la javel, qui ronge l'epiderme.

Derrière tout ça, il y les premiers rôles, cachés dans les tenèbres, qui tiennent les ficelles. Il y a Ween qui résiste, qui rampe pour m'aider, de toutes ses forces épuisées. Que je voudrais sauver, mais que j'ai trop détruis. Qui tente de rassembler les pieces de mon puzzle, et qui c'est vrai, en possède la plus grande partie. Et je mettrais le temps qu'il faut, mais je ne baisserais pas les bras.

Et au fond, dans le noir, derrière ma sombre histoire, il y a Fou qui m'appelle Fée comme si le temps n'était jamais passé. Qui raccroche mes ailes de papier froissé. Qui est loin d'être magicien ou poète, et qui n'a pas les mots pour le dire. Fou qui vend corps et âme, pour me faire baisser les armes.

Il est temps que je me retrouve.

Publicité
Commentaires
I
Bravo pour ce texte.<br /> Je l'aime beaucoup.<br /> Ivi.
Publicité
Publicité